Devriez-vous agir à titre de banque pour votre enfant d'âge adulte?

Signe des temps, un nombre croissant d'enfants d'âge adulte se tournent vers la Banque Maman-Papa pour obtenir de l'aide financière, piégés par la convergence d'une faible économie, d'un marché du travail ralenti et d'options limitées en matière de prêts. Même s'ils feraient tout en leur pouvoir pour venir en aide à leurs enfants dans les moments difficiles, la plupart des parents redoutent le jour où leur enfant les approchera en vue d'obtenir un prêt. Pour beaucoup, c'est une question de moyens : peuvent-ils se permettre de délaisser une somme d'argent, même si ce n'est que temporaire?

En définitive, les parents sont naturellement enclins à aider leur enfant dans le besoin dans la mesure où ils sont capables de le faire. Toutefois, avant de sortir leur chéquier, ou encore en attendant qu'on leur fasse peut-être une demande de prêt, les parents devraient bien y réfléchir et, s'ils décident de consentir un prêt, ils doivent aussi fournir à leur enfant un plan détaillé des modalités. Cela peut sembler un peu sévère dans un contexte familial, mais agir ainsi permet d'éviter beaucoup de problèmes et de chagrin plus tard. Lorsqu'il le faudra, les parents devront se détacher de leurs émotions et penser en termes d'affaires au moment de devenir la Banque Maman-Papa.

Devriez-vous consentir un prêt?

Pour déterminer de façon rationnelle si prêter de l'argent à leur enfant est une bonne idée ou non, il incombe aux parents de prendre du recul. Le prêt servira-t-il à atteindre un but personnel ou un objectif d'affaires qui pourrait améliorer le sort de l'enfant, ou encouragera-t-il plutôt celui-ci à s'enfoncer davantage dans l'imprévoyance financière? L'enfant sera-t-il vraiment capable de rembourser le prêt, ou les parents devraient-ils s'attendre à ne jamais revoir cet argent? Peu importe leurs questions, les parents doivent obtenir des réponses lors d'une discussion franche avec leur enfant qui permettra de bien comprendre le sérieux de la situation.

Pouvez-vous vous permettre de consentir un prêt?

Les parents qui sont bien nantis et qui possèdent une grande réserve de liquidités ou d'actifs discrétionnaires pourraient être en mesure de consentir un prêt sans compromettre leur propre sécurité financière. Cependant, un nombre grandissant de parents d'enfants d'âge adulte risquent d'être confrontés à un faible rendement de leur épargne-retraite, alors que l'espérance de vie ne fait qu'augmenter. Les réserves de liquidités jouent un rôle plus important pour les retraités qui doivent prévoir un plan en cas d'imprévus et de dépenses inattendues. Pour beaucoup de personnes, offrir un prêt de 50 000 $ pourrait faire la différence entre être capable de répondre à ses besoins en matière de style de vie et devoir puiser, aujourd'hui ou plus tard, dans ses actifs de retraite.

Mettez-le par écrit

À première vue, officialiser un montage financier entre parents et enfants peut sembler exagéré pour certains. Cependant, il est important d'officialiser le montage pour que votre enfant prenne conscience qu'il ne s'agit pas seulement d'une obligation personnelle : c'est une obligation d'affaires. De plus, un accord de prêt officiel peut servir de tampon émotionnel pour chacune des parties en cas de problème.

Consultez vos conseillers financiers

Consentir un prêt à un enfant peut impliquer des conséquences financières. Nous avons déjà traité de la question à savoir si vous avez les moyens de le faire. Toutefois, il serait important que votre conseiller financier corrige vos prévisions de rentrées et de sorties de fonds afin de vérifier comment ce prêt risque d'influencer votre revenu futur. Vous devriez également demander conseil auprès de votre comptable, qui pourra vous aider à comprendre les conséquences fiscales possibles du prêt.

Ayez un plan en cas de défaut de paiement

Aucun parent ne voudrait croire que son enfant puisse être un moment payeur, mais les réalités de la vie peuvent nous rattraper. Votre plan devrait prévoir la possibilité de paiements manqués ou d'un défaut de paiement pur et simple. Bien qu'il puisse être difficile de jouer au banquier lorsque ses enfants éprouvent des difficultés financières, ceux-ci devraient être au courant des conséquences financières s'ils ne respectent pas leurs engagements. Un défaut de paiement important pourrait avoir une incidence sur votre capacité d'offrir un prêt à d'autres de vos enfants ayant besoin d'aide; ce facteur devrait être pris en considération lorsque vous déterminez le montant de votre patrimoine que vous prévoyez léguer à chacun de vos bénéficiaires.

Aucun parent ne souhaite tourner le dos à son enfant. Toutefois, prêter de l'argent entraîne de toutes nouvelles obligations et implications, tant pour les parents que pour l'enfant. Les parents doivent d'abord faire preuve de discernement avant de consentir un prêt : celui-ci va-t-il réellement contribuer à l'avancement de l'enfant, ou va-t-il plutôt lui nuire? Ils doivent ensuite se pencher sur leur capacité d'offrir ce prêt : ont-ils les moyens de se le permettre, en particulier s'il y a un risque de défaut de paiement? Agir en tant que Banque Maman-Papa est une affaire sérieuse, et il faut le faire comme on traite ses autres affaires, de manière à protéger toutes les parties concernées.

Soumis par Jean-Francois Bousquet le 19 nov 2019 - 12:17

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