Jusqu’à maintenant, la majorité des
gouvernements applique à la lettre le modèle de sortie de crise et
n’hésite aucunement à utiliser les outils à leur disposition, tel que
ce fut le cas en 2008-2009.
Dans un premier temps, ceux-ci se sont
attaqués à la source du problème en imposant des limitations
drastiques visant à ralentir le rythme de propagation du virus.
Dans un deuxième temps, ils ont rapidement
mis en place des mécanismes pour assurer la stabilité du système
financier mondial. La dernière chose dont nous aurions besoin serait
que la pandémie se transforme en crise financière. Au moment d’écrire
ces lignes, nous n’avons aucune inquiétude à ce sujet. Les grandes
banques canadiennes sont très bien outillées pour faire face à une
crise autrement plus forte que celle appréhendée en raison du Covid-19.
Au Canada, les mesures de stabilisation du
système financier ont notamment pris la forme d’une diminution de 1%
du taux d’escompte, d’un élargissement des titres que les banques
peuvent donner en collatéral à la banque centrale en échange de
liquidités et également, en autorisant les banques à réduire leur
réserve en capitaux qu’elles doivent maintenir en tout temps.
Conjointement, ces dispositifs permettent
aux banques d’offrir aux particuliers, aux PME et aux grandes
entreprises les liquidités nécessaires afin de faire face à la crise.
À ce sujet, il sera possible pour les gens qui le nécessitent, de se
prévaloir d’un report de six mois de leurs paiements hypothécaires.
Dans un troisième temps, les gouvernements
ont promis de supporter certains secteurs durement touchés pendant la
période de confinement. Ces mesures sont, selon nous, impératives pour
permettre de retrouver une forme de normalité une fois la crise
terminée. En d’autres mots, personne n’a d’intérêt à ce que le secteur
de la restauration, de l’aviation, du cinéma, de l’hôtellerie et bien
d’autres ne soient anéantis lorsque cette pandémie sera derrière nous.