Vous êtes encore jeune et vous n’aviez jamais songé à vendre
jusqu’à présent, mais son offre est tellement alléchante, avec un
prix bien supérieur à celui que vous auriez pu penser obtenir, que
vous souhaitez l’accepter. Vous entreprenez donc les démarches
nécessaires, incluant la vérification diligente par l’acheteur, et
vous vous rendez chez votre bureau de fiscalistes afin de structurer
la transaction. Tout est en ordre, à un détail près.
Malheureusement, vos actions ne se qualifient pas à titre d’actions
admissibles de petite entreprise. En effet, votre entreprise ayant
eu beaucoup de succès au cours des dernières années, vous avez
accumulé d’importants bénéfices non répartis dans votre société de
gestion, au point que vos placements représentaient au moment de
l’offre plus de 50 % de sa valeur, et que vous n’avez donc pas droit
à la déduction pour gains en capital. Votre fiscaliste souhaite
connaître votre intention. Désirez-vous tout de même poursuivre la transaction?
Comme l’offre est si élevée que vous ne savez pas si vous pourrez
en avoir une aussi bonne dans le futur, vous décidez de conclure la
vente. Vous êtes heureux du résultat, mais avouons-le, la facture
d’impôts supplémentaires de 237 000 $ vous laisse un arrière-goût amer.
Je remarque souvent que les entrepreneurs ne sont pas mis au courant
des règles de la déduction pour gains en capital, ce qui pourrait leur
coûter cher dans des situations comme celle décrite ci-dessus. Afin de
vous éviter une pareille situation, voici les éléments de base que
vous devez impérativement connaître à son sujet si vous avez une entreprise.