Après une reprise du sentiment des investisseurs ayant bénéficié aux
actions et aux obligations au courant de l’été, nous maintenons notre
ajustement à la baisse au niveau de la prise de risque de nos modèles.
Plus spécifiquement, nous sommes sous-pondéré en actions, de même
qu’en obligations et nous avons également réduit notre allocation en
dettes privées (catégorie d’investissement alternatif). En
contrepartie et comme nous le mentionnions dans notre courriel du mois
de juillet dernier, nos modèles sont actuellement surpondérés en
liquidités qui, encore pour l’instant, offrent du 3%, soit leur
meilleur rendement en une décennie. En plus d’une exposition à large
spectre aux actions canadiennes, notre répartition géographique
continue tout de même de favoriser les actions américaines avec une
exposition directe à leur devise, et ce, au détriment de la région EAEO (Europe, l'Australasie et
l'Extrême-Orient) et des marchés émergents.
Pour le moment, notre scénario de base continue de prévoir une
période de croissance anémique et sous son potentiel, ce qui n’est pas
nécessairement une mauvaise nouvelle dans la mesure où cela devrait
contribuer à atténuer les pressions inflationnistes. Rappelons
d’ailleurs que les données sur l’inflation américaine du mois de
juillet, paru à la mi-août, démontraient un recul au niveau du prix de plusieurs biens et
services. Toutefois, lors de la divulgation des données du mois
d’août parues ce mardi 13 septembre, les marchés furent pris au
dépourvu par des chiffres d’inflation qui, contrairement au mois
dernier, montraient bien peu de signes de ralentissement cette fois.
Certes, l’inflation totale est passée de 8,5 % à 8,3 % en variation
année-surannée, mais l’inflation de base a surpris à la hausse,
passant de 6,1 % à 6,3 %.
Nous ne pouvons désormais plus ignorer le fait qu’il est clair que
la Réserve Fédérale américaine est déterminée à prendre le risque de «
trop » resserrer les conditions monétaires plutôt que l’inverse, et
ce, avec l’ultime objectif de ramener l'inflation sous contrôle. Par
conséquent, un retour à des politiques plus accommodantes devrait se
faire attendre et au pire, nécessiter une récession; un scénario que
les marchés ne semblent pas pleinement escompter. À cela s’ajoute une
situation énergétique qui continue de s’empirer en
Europe, où les prix du gaz naturel et de l’électricité viennent
d’atteindre de nouveaux sommets environ 10 fois supérieurs aux prix
d’il y a un an; un choc exogène majeur qui menace d'entraîner des
effets de contagion.