Pour débuter, permettez-nous à nouveau de vous souhaiter une bonne et
heureuse année 2023.
Comme nous l’annoncions dans notre article de Mise
à jour fin d'année 2022 daté du 22 décembre dernier, nous
vous partageons aujourd’hui nos plus récentes réflexions sur notre
investissement dans la compagnie Tesla. En guise de rappel, nous
écrivions en décembre ne pas être insensible à tout le brouhaha
entourant le personnage d’Elon Musk et persister sur la vision long
terme que nous avons en la compagnie.
Avant d’aller plus loin, rappelons aussi que depuis l'éclatement du
conflit en Ukraine, notre approche aura été de réduire notre
exposition à plusieurs types de risques (d’intérêts, de devises, de
géographies, de secteurs, etc.) tout en accumulant une généreuse
quantité de liquidités dans vos portefeuilles. Cela dit et vous
l’aurez remarqué, nous ne sommes pas totalement immunisés aux
faiblesses des marchés étant donné que nous détenons toujours une
exposition (sous-pondérée) aux actions, et ce, dans des indices à
large spectre. À cela s’ajoutent quelques titres unitaires, dont TSLA.
Depuis le 22 décembre, l’ensemble des places boursières mondiales
sont demeurées à l’image des dernières années; extrêmement volatil. Le
titre de Tesla a particulièrement souffert d’une combinaison
d’éléments allant de la détérioration des perspectives économiques
mondiales aux nombreuses frasques de M. Musk sur la place publique.
Le milliardaire qui était une des personnes les plus respectées de
la planète il y a moins d’un an n’accorde aujourd’hui plus aucune
place à la nuance et divise le monde. Bien que controversé depuis
plusieurs années, il faut dire qu’Elon Musk était beaucoup moins
clivant avant de se lancer dans le rachat de Twitter. Cette saga qui
aura débutée le 14 avril 2022 et soldée 196 jours plus tard, le 27
octobre 2022, par l’acceptation de l’offre de rachat de 44 milliards
de dollars US par le conseil d’administration du réseau social aura
certainement fait couler beaucoup d’encre ou de pixels devrait-on dire.
Avant que Musk ne commence ses efforts pour acheter Twitter, il
vendait que rarement de ses actions de Tesla! Toutefois, depuis la
première annonce de son intention d'acheter Twitter en avril, il en
aura vendu un total de 22,9 milliards de dollars US.
Sur ce point, précisons que sa participation restante est encore
estimée à environ $94 milliards US (considérant ses options d’achat
d’actions inclus dans sa rémunération), ce qui le laisse encore
premier actionnaire de la compagnie. Toutefois, ces ventes d'actions
et l'attention qu'il porte à Twitter sont entre autres à la base des
inquiétudes que les actionnaires et les analystes de Tesla ont.
Bien sûr, rappelons que la baisse de l’action Tesla n’est pas 100 %
due aux tweets du milliardaire. Le contexte économique mondial actuel
n’est favorable à personne et aurait pu tout aussi bien jouer des
tours au prix de l’action.
Si la transition énergétique et l'atteinte de la carboneutralité
sont dans les thèmes les plus prometteurs de la prochaine décennie,
nous ne pouvons nous empêcher de penser à Tesla lorsque vient le temps
de réfléchir à des compagnies qui seront dans les mieux positionnées
pour profiter des trilliards de dollars qui y seront investis. À
nouveau, nous sommes forcés de reconnaitre que les frasques de son
président fondateur ajoutent un risque de gâcher le narratif.
Fondamentalement, l’essence même de tout ce que nous avions écrit en
juin 2021 (et que vous pouvez toujours retrouver sur notre site
internet : Actualités sur Tesla - 2021-06-30)
respecte encore la base de notre thèse d’investissement. D’ailleurs,
voici quelques-uns des points sur lesquels nous basions notre
optimisme :
« Le premier est relié au fait que Tesla est pratiquement le seul
joueur de l’industrie à contrôler son approvisionnement en batterie,
lui offrant ainsi un meilleur contrôle sur les coûts, les volumes de
production, leur conception et leur performance. Rappelons que suite
à la commercialisation de l’actuel modèle S, X, 3 et Y, il est prévu
à court terme une mise en production d’un semi-remorque et d’un
Cybertruck et à plus long terme d’un roadster ainsi que d’une voiture à 25 000$US. À l'horizon 2030, nous
anticipons la livraison de 10 millions de véhicules par an. Ce
volume représentera environ 10% du marché mondial, faisant ainsi de
TESLA un des plus grands manufacturiers de véhicule électrique au
monde lui garantissant déjà une économie d’échelle substantielle. »
« Le second avantage proviendra selon nous d'une double économie
d’échelle. Alors que tous les autres joueurs semblent se concentrer
uniquement sur leur secteur automobile, Tesla prépare depuis
plusieurs années une division énergétique (Cliquez ici pour en savoir davantage) qui, à
terme, devrait être aussi importante que la division automobile lui
permettant ainsi d’exploiter ses avancées technologiques tant pour
sa division automobile qu’énergétique. »
« Nous prétendions être plus que jamais à la croisée des chemins où
le prix et l’efficacité d’exploitation des piles rechargeables pour
le stockage énergétique sont dorénavant plus avantageux que le coût
d’exploitation d’une nouvelle centrale énergétique. Rajoutez à cela
l’intérêt social et politique de réduire l’utilisation du mazout, du
gaz et du nucléaire, vous obtenez selon nous la combinaison rêvée
pour une révolution généralisée de l’ensemble des réseaux
électriques de la planète. »
Malgré notre enthousiasme sur la croissance espérée qu’apportera
l’effet de la transition énergétique sur plusieurs des sources de
revenus de la compagnie, la détérioration de la conjoncture
économique actuelle jumelée aux événements discutés dans les
premières lignes de ce courriel nécessitent que nous procédions à
une réévaluation de notre positionnement.