Bonjour,
En premier lieu, toute l’équipe vous réitère ses vœux pour la
nouvelle année.
Nous saisissions l’occasion de ce courriel pour vous présenter un
bref résumé de nos perspectives personnelles à propos des marchés au
niveau de la prochaine année.
Inflation et hausse de taux
Comme nous l'écrivions dans nos textes d’avril 2020 (cliquez ici pour revenir à notre section Médias
& Publications), l’accroissement massif de la masse
monétaire par les Banques Centrales aura eu comme effet d’augmenter le
niveau d’inflation des biens et services consommés. Toutefois, nous
considérons que, si une forte inflation est néfaste pour une économie
prise indépendamment, celle-ci l’est moins lorsqu’elle est
généralisée. Il faut mentionner que l'inflation se doit d’être vue
comme un moindre mal face à des maux bien pires, tels que la déflation
(voir les effets de la déflation en cliquant ici)
ou un ralentissement économique majeur.
Même si les règles du passé stipulent qu’une Banque Centrale devrait
hausser ses taux d'intérêt pour tenter de maîtriser l’inflation
lorsque celle-ci est au-delà de sa cible habituelle, notre
interprétation du contexte actuel nous porte à croire que les hausses
à venir seront peut-être moindres que ce qui est actuellement anticipé
par divers intervenants. La principale raison est qu’ il y a tout
simplement trop de dettes!
Toute hausse de taux « exagérée » affecterait négativement la
capacité de payer de plusieurs acteurs économiques de la société et
aurait aussi comme impact d’augmenter le poids de cette dette dans le
pouvoir d’achat des gens, ce qui est une forme d’inflation en soi. À
titre d'exemple, votre municipalité profite des faibles taux actuels
pour boucler son budget et toute hausse de taux se répercuterait sur
votre compte de taxes, créant ainsi de l'inflation.
Sans ignorer le fait qu'il y aura des hausses de taux, nous pensons
simplement que celles-ci ne seront pas abusives. Mathématiquement, les
taux fédéraux canadien et américain actuels étant à 0,25%, quand bien
même ceux-ci montreraient de 1% ou 2%, ils resteront fort probablement
inférieurs à l'inflation. Ce faisant, tout investisseur et
gestionnaire de portefeuille sera confronté au douloureux choix
d’investir dans une obligation gouvernementale rapportant moins que
l’inflation ou de regarder ailleurs pour investir et tenter
d’atteindre ses objectifs de rendement supérieur à l'inflation. (Cliquez ici pour être redirigé sur un écrit
intéressant concernant les CPG)
Le marché anticipe une hausse de taux qui donnerait le coup d’envoi
à un premier cycle de resserrement depuis les cinq dernières années.
Par le passé et tel qu’illustré dans le tableau 6 ci-bas, les actions
américaines se sont plus ou moins bien comportées durant les trois
premiers mois suivant une première hausse de taux par la Fed (Banque
Centrale américaine) en enregistrant une perte moyenne de -1,9%.
Toutefois, l’indice s’est ensuite montré positif en dégageant un
rendement moyen de +7,5% au cours de 12 mois subséquents (voir les
deux tableaux ci-bas).